D’ici la fin de l’année, la question de la gestion de l’eau et de l’assainissement sera tranchée entre régie publique ou délégation au privé. Un collectif de citoyens veut mobiliser pour la tenue d’un référendum… Publié par 20 minutes
- Le 13 décembre, les élus de la Métropole entérineront le choix de la gestion, publique ou privée, des services d’eau et d’assainissement.
- Ce choix se fera entre une délégation de service public, pour laquelle Veolia et Suez sont en lice, et la régie directe et publique.
- Un collectif de citoyens veut réunir les signatures de 20 % des électeurs toulousains pour organiser un référendum d’initiative populaire.
Les services de l’eau et de l’assainissement seront-ils gérés à l’avenir par une régie publique ou par Veolia ou Suez, deux sociétés privées en lice pour obtenir le marché ? Cette question est à l’étude depuis plusieurs semaines et sera définitivement tranchée le 13 décembre par les élus de la métropole toulousaine.
Une décision loin d’être anodine puisqu’elle engagera la collectivité et les 37 communes sur un mode de gestion valable pour une période de 12 ans et, à terme, sur un tarif unique de l’eau.
« Données objectives » en novembre
D’ici le mois de novembre, « nous connaîtrons les prix d’une régie publique et ceux des deux candidats à une délégation de service publique. Nous aurons alors des données objectives pour faire un choix. Dans ce dossier j’ai décidé d’être agnostique », a indiqué le président de la métropole, Jean-Luc Moudenc (LR).
Pour l’aider à faire pencher la balance du côté de la régie directe, le collectif citoyen «Ô Toulouse» a décidé de lancer une campagne de collecte de 53.769 signatures d’électeurs toulousains, soit 20 % des inscrits sur les listes électorales, afin d’atteindre le seuil légal pour organiser sur le sujet un « référendum d’initiative populaire ».
Référendum ou consultation citoyenne?
« Alors que l’échéance est mi-décembre, il n’y a aucun débat sur le sujet. Mais nous pensons que rien n’est joué. L’étude sur la régie commanditée par la Métropole a rendu crédible cette option avec des tarifs compétitifs. Ça peut donc se jouer sur l’opinion publique », explique Lucien Sanchez, du collectif, qui organise par ailleurs dimanche un après-midi de débats et concerts sur le sujet au port Viguerie.
Plutôt qu’un référendum, Claude Raynal, élu d’opposition à la Métropole et candidat à l’investiture PS pour les municipales, préconise la mise en place d’une consultation des citoyens par internet. « Cette consultation n’engagerait pas le président de la Métropole mais permettrait de donner l’avis de la population. Ce n’est pas la peine de lancer une plateforme participative si on n’y met pas des sujets d’importance comme celui de la gestion de l’eau », assène l’ancien maire de Tournefeuille.