Lille : premières réponses !

mais alors on peut poser des questionsLe Collectif Eau pour une Régie publique et les premiers m3 gratuits pour une Régie Publique a envoyé un questionnaire aux candidats aux élections municipales 2014 de différentes villes de la métropole lilloise.

La question de la politique de l’eau est une des prérogatives de LMCU. Elle concerne un bien commun de l’humanité, un bien vital essentiel, véritable richesse collective, dont il faut garantir l’accès à tous. Il est donc normal que chaque citoyen connaisse la position que vont adopter ceux qu’ils veulent élire.

Nous remercions les listes qui n’ont pas eu peur d’afficher publiquement leur position.

Nous soulignons que les listes qui ont répondu pensent majoritairement que le sens de l’intérêt général implique la création d’une Régie publique de la distribution de l’eau et sont prêtes une délibération allant dans ce sens. Elles souhaitent également la suppression de l’abonnement et une tarification progressive. Toutes sont pour une transparence dans la gestion de l’eau, expliquant l’usage de chaque euro utilisé. Elles sont pour une implication des citoyens et jugent nécessaire leur consultation pour les grands choix. Seule la liste Pour vous et avec vous de Lambersart souhaite le recours à une multinationale pour la partie distribution.

Par ailleurs, certaines listes préconisent la gratuité des premiers litres par jours par habitant. >>>Toutes les réponses ici

Nous nous étonnons du silence de nombreux candidats. Peut-être jugent-ils la question de l’accès à l’eau secondaire alors que l’eau est une des prérogatives de LMCU ?

Nous invitons les citoyens à interpeller les têtes de liste sur cette question avant de déposer leur bulletin dans l’urne au premier et au second tour.

Collectif eau pour une régie publique et les premiers m3 gratuits : collectif.eau@laposte.net

Les 31 premiers membres : AC ! Lille, ATTAC Lille, Attac Roubaix-Tourcoing, Attac Villeneuve d’Ascq, Les Alternatifs, le Bruand Réveillé, CGT LMCU, Collectif Anti-Austérité de Roubaix, Collectif Antilibéral Lomme-Lambersart, Coordination communiste, Eau secours, Europe Ecologie – Les Verts, FSC, FSU, Gauche Alternative (FASE), Gauche Anticapitaliste, Gauche Unitaire, les Gens d’Hellemmes, les Indignés de Lille/ Démocratie réelle maintenant, LDH, Mouvement National de Lutte pour l’Environnement 59/62, Nouveau Parti Anticapitaliste, Objecteurs de Croissance Lille, Parti Communiste Français, Parti de Gauche, PRCF59, Snuipp-FSU, Solidaires 59/62, Terre des Hommes, Théâtre de l’Opprimé, Union locale des syndicats CGT de Lille et environs, Union Locale des syndicats CGT d’Armentières et environs, et des citoyens…

A Courgent, dans les Yvelines, la bataille continue !

A Courgent, dans les Yvelines, le maire actuel a confié en catimini la distribution de l’eau à la Lyonnaise des Eaux en 2010. Résultat : le doublement ou le triplement de la facture pour les usagers ; en plus, ceux qui consomment le moins étant les plus pénalisés ! Heureusement les usagers ne se sont pas laissés faire ; ils ont créé l’Association pour le retour en régie publique de l’eau à Courgent (AARPE Courgent), ils ont déposé un recours pour faire constater l’illégalité de ce contrat et ils ont même organisé une grève des factures! >>>en savoir +ICI

Aujourd’hui, leurs revendications sont intégrées par une nouvelle liste qui se présente à Courgent (voir ci-bas)

Municipales à Courgent - 78

Appel pour les services publics

Citoyennes, citoyens,
Elu-e-s,
Candidates et candidats aux prochaines élections,

Nos services publics indispensables à l’égalité et à la cohésion sociale sont réellement en
danger !
Depuis plusieurs décennies, le service public est mis à mal au nom de la concurrence
« libre et non faussée ».
Le désengagement de l’État au plan national et local amplifié par les politiques d’austérité
successives vis à vis des politiques publiques se traduit par un affaiblissement des services publics : hôpitaux, maternités de proximité, éducation, culture…
Les privatisations de services publics et l’externalisation de leurs missions décidées par les
gouvernements successifs se sont accélérées notamment sous la contrainte de l’ouverture à la concurrence, favorisant ainsi des opportunités de marchandisation du service public : transport, eau, énergie, santé, dépendance, poste, télécommunication, formation professionnelle continue…
A cet affaiblissement s’en ajoute naturellement un autre : celui de la fonction publique.
Ces évolutions se font au détriment de l’action collective, de la solidarité nationale et territoriale et de l’égal accès des citoyens à un service public de qualité, en milieu rural comme urbain. Elles menacent le secteur associatif non lucratif, acteur, aujourd’hui, de la construction et de la pérennité du lien social.
La nouvelle mise en concurrence des territoires, votée en 2013, aggravera cette situation.
La création des métropoles et le projet de futures fusions de régions, départements et communes vont favoriser le creusement des inégalités dans la répartition des richesses et la concentration des collectivités territoriales qui éloignera le citoyen des lieux de décisions.
Cette nouvelle organisation territoriale ne repose pas sur une décision politique d’aménagement concerté répondant aux besoins des citoyens mais sur une nouvelle organisation économique du territoire au profit d’intérêts privés. Elle consacre une décentralisation « à la carte » où le contrat remplace la loi au nom de l’adaptation aux territoires. Elle risque de conduire à de nouvelles régressions dans les politiques publiques et les services publics au détriment de l’égalité des citoyens, dans un déni de démocratie.
Quel avenir pour les territoires hors métropoles, en particulier les villes moyennes, les territoires périurbains et ruraux lieux de vie de 60% de la population française?
Quelle solidarité nationale à l’égard des territoires en difficulté dans et hors métropoles? Quelles solidarités des territoires entre eux ? Quelle égalité d’accès des citoyens sur l’ensemble du territoire?
Quel développement humain? Comment rendre possible la participation des citoyens à la
définition, la gestion, et au contrôle des services publics ?
Pour répondre aux aspirations des citoyens et à leurs attentes au niveau de missions de
services publics peu ou mal assurées, le gouvernement doit rompre avec le
dogme« incontournable » de la réduction de la dépense publique.
Nous réaffirmons que les services publics, ont fait la preuve de leur efficacité. Ils sont
largement reconnus comme amortisseur social face à la crise et comme vecteurs d’égalité, de redistribution des richesses et de cohésion sociale. Non, ils ne sont pas synonyme de gabegie !
Alors que l’économie privée obéit aux lois de l’offre, de la demande et du prix, pour nous, celle des services publics doit échapper à cette logique de rentabilité financière. La tarification du service public ne doit pas être un prix. Ceux qui utilisent le service public ne sont pas des clients mais des usagers citoyens. La tarification de la cantine, des transports publics, des équipements publics, crèches, haltes garderie, centre de loisirs, piscines, bibliothèques… tient compte des situations individuelles ou familiales, dans une logique de solidarité, selon des règles de redistribution.
Promouvoir le service public, c’est refuser l’austérité facteur d’aggravation de la crise. Si le
Gouvernement ponctionnait 50 Mds sur la dépense publique comme proposé dans le Pacte de responsabilité, il provoquerait des effets en chaine considérables notamment sur les missions publiques et l’emploi public. Avec de nouvelles fermetures de maternités, d’agences de pôle emploi, de centres primaires d’assurance maladie, de trésoreries, de gares, d’agences postales, de classes, d’écoles ou d’établissements…, ce serait un nouvel éloignement des services publics.
Promouvoir le service public c’est refuser que des pans croissants de l’action publique
échappent au contrôle démocratique par le biais des Délégations de Service Public -DSP-, des Partenariats Public-Privé –PPP-, des Sociétés Publiques Locales –SPL-. Avec les citoyens, la puissance publique et ses assemblées démocratiquement élues doivent détenir et maîtriser le pouvoir démocratique de créer, d’organiser, d’animer, d’arbitrer, de financer les activités de service public dans le respect des principes d’égalité, de solidarité et de redistribution.

Promouvoir le service public exige aussi de débattre ensemble :
· des rôles de l’État et des collectivités locales en matière de politiques publiques et de leur
complémentarité ;
· de l’autonomie financière des collectivités locales en élaborant de nouveaux critères de
péréquation et de dotation afin de corriger les inégalités sociales et économiques des territoires ;
· de l’effectivité des droits des citoyens par l’organisation sur l’ensemble du territoire de
services publics de pleine compétence et de proximité ;
· de l’extension des garanties d’emploi et de statut des agents publics pour leur permettre de garantir la qualité des services rendus et son impartialité ;
· des modalités de financement pérenne des services publics passant par une réforme de la fiscalité, de la politique monétaire et du crédit, de la création d’un pôle financier public.

Nous, associations, syndicats, partis politiques, signataires de cette lettre
ouverte, réaffirmons la valeur des services publics comme facteur d’égalité,
et de cohésion sociale.

Nous appelons les citoyen-ne-s, les élu-e-s, les candidat-e-s aux élections
municipales, à agir en ce sens !
C’est ensemble, avec vous, que nous devons débattre de leur utilité !
C’est ensemble, avec vous, que nous devons agir pour leur mise en oeuvre !

Téléchargez le Dossier de presse>>>ICI

Pour participer vous aussi à la défense et eu développement des services publics
contactez nous : convergenceservicespublics@gmail.com / 07 81 58 32 16

Yvelines : l’AREP-CAMY obtient des réponses !

L’AREP-CAMY a adressé une lettre et une brochure argumentée aux 35 Maires sortants – pour la plupart candidats à leur propre succession – ainsi qu’à leurs challengers déclarés (lorsque nous avons pu trouver leurs coordonnées postales !).

Ce courrier leur demandait de se prononcer et de s’engager sur deux points :

  • obtenir des délégataires actuels (Veolia et Lyonnaise des Eaux-Suez) que le tarif réduit des 49 premiers m 3 soit appliqué à toutes les unités d’habitation, y compris dans les immeubles collectifs qui ne disposent que d’un seul compteur.
  • prendre l’engagement de rétablir une régie publique de l’eau dans la CAMY à l’échéance du contrat principal (2017), permettant aux petites communes de s’y agréger progressivement à l’échéance de leur propre contrat et d’unifier ainsi l’ensemble de la CAMY dans une régie publique de l’eau et de l’assainissement.

Découvrez les réponses >>> ICI

Les Mur’Eau dans les Yvelines : lettre aux candidats

Les Mureaux, le 9 mars 2014

Madame la candidate, tête de liste aux élections municipales de mars 2014,

La coordination « Eaux Ile de France » a décidé de s’adresser à tous les candidats pour les sensibiliser sur l’importance d’une gestion publique de l’eau et solliciter leur point de vue sur ce sujet important pour les habitants.

Des élus, des représentants d’ONG et des citoyens ont participé au forum alternatif mondial de l’eau du 14 au 17 mars 2012 à Marseille. Ils ont élaboré une déclaration finale dont voici quelques extraits :

«… nous partageons une vision commune de l’eau. Nous la considérons comme un bien commun et non comme une marchandise. »

« …l’eau est la condition de toute vie sur la planète et que le droit à l’eau et à l’assainissement est un droit humain fondamental et inaliénable ; nous insistons sur le fait que la solidarité entre générations présentes et futures doit être garantie ; nous rejetons toute forme de privatisation de l’eau et déclarons que la gestion et le contrôle de l’eau doivent être publics, coopératifs, participatifs, équitables et non orientés vers le profit. »

« …Nous considérons qu’il est urgent et indispensable d’instaurer une « démocratie réelle: les populations concernées doivent participer et se prononcer sur les décisions portant sur l’usage,
le partage et la protection de l’eau, comme, par exemple, le choix du mode de gestion ou la
réalisation  d’un grand projet. Les citoyens et les associations doivent être parties prenantes de la gestion de l’eau. »

Dans cette dynamique, une bonne centaine de collectivités locales françaises ont repris la gestion de l’eau en régie publique (Grenoble, Montbéliard, Evry, les lacs de l’Essonne, Rouen, Paris… mais aussi Castres, Saint Malo et Nice…). Aussi, vous comprendrez que nous renouvelons notre appel auprès de vous pour retirez cette gestion de l’eau par ceux qui engrangent des profits faramineux.

Le kit que nous nous permettons de vous adresser présente les différents enjeux de ce sujet.

Notre association souhaite qu’au terme du contrat qui lie votre commune au distributeur, une concertation soit organisée lors de votre prochain mandat.

Nous comptons sur vous pour en informer l’ensemble des candidats de votre liste.

Nous sommes à votre disposition pour toute information complémentaire.

Dans l’attente de vous lire, veuillez agréer, Madame la candidate, l’expression de nos sentiments

distingués.

Collectif « Les Mur’Eau », pour le retour de l’eau en régie publique

lesmur-eau.overblog.com/‎