Archives de catégorie : Les usagers font avancer la gestion publique

Avignon: une victoire des usagers de l’eau

Hier à Avignon, le juge de proximité a rendu sa décision dans le contentieux qui opposait cinq usagers à la Société avignonnaise des eaux (filiale de Veolia).

Ces usagers contestaient l’obligation de payer un abonnement alors qu’ils sont alimentés par un forage. Défendus par Me Arnaud Tribhou, ils ont obtenu gain de cause. Ils ne doivent donc pas s’acquitter du montant de l’abonnement qui leur était réclamé.

En outre, la SAE devra les rembourser, à hauteur d’environ 200 euros par personne, et elle a été condamnée à leur verser un euro de dommage et intérêts.

Continuer la lecture de Avignon: une victoire des usagers de l’eau

Montpellier Métropole : le 1er janvier, le coût de l’eau baisse de 10 %

Le 1er janvier 2016 à Montpellier et dans 12 communes voisine une nouvelle régie publique de l’eau entre en vigueur. A la clef la promesse d’une baisse d’environ 10% de la facture de consommation d’eau

Une nouvelle régie publique de l’eau entre en vigueur le 1er janvier à Montpellier et dans 12 communes voisines, avec à la clef la promesse d’une baisse d’environ 10% de la facture de consommation d’eau. Cette nouvelle gestion publique, adoptée en mai 2014, concerne l’eau potable et l’eau brute, mais pas l’assainissement, qui reste entre les mains de la multinationale Véolia. « Le passage à une gestion publique de l’eau était une de mes promesses de campagne de 2014 », a rappelé à l’AFP Philippe Saurel, maire DVG de Montpellier et président de Montpellier Méditerranée Métropole. « Immédiatement après notre élection, avec René Revol », maire (Parti de gauche) de Grabels et vice-président de la métropole chargé de l’eau, « nous nous sommes mis au travail avec la volonté d’instaurer un véritable service public de l’eau et d’organiser une vigilance et une forme de contrôle citoyen sur cette ressource essentielle ».

« Régie autonome, financée par ses propres recettes »

« Ce nouveau mode de gestion va notamment permettre de réduire la facture de consommation de 10% », ajoute M. Saurel. « Nous sommes parvenus à créer la régie grâce à un travail acharné en 18 mois, ce qui est très court », assure à l’AFP M. Revol, se félicitant notamment que 56 des 57 techniciens de Véolia aient choisi de rejoindre cette nouvelle « régie autonome, financée par ses propres recettes ». « L’objectif n’est pas seulement de faire baisser le prix de l’eau, mais, alors que cette ressource essentielle pour l’Humanité diminue globalement, de développer une consommation marquée par la sobriété, et de lutter contre les fuites d’eau dans les réseaux grâce à des investissements soutenus », explique-t-il.

Une campagne de sensibilisation sur une consommation éco responsable sera lancée au printemps 2016. Le réseau d’eau brute, cette eau non traitée en provenance du canal du Bas-Rhône, doit notamment être développé et devenir une priorité dans l’arrosage des jardins ou des terres agricoles. La métropole travaille également sur l’idée d’une « tarification sociale » de l’eau, souligne M. Revol, car « le droit à l’eau est un droit humain de base ». La régie créée à partir de vendredi concernera environ 337 000 habitants et 67 000 abonnés de la Métropole. Elle remplace les deux géants privés de l’eau Véolia et la Lyonnaise des Eaux dans 13 communes de la Métropole sur 31: Grabels, Jacou, Juvignac, Lattes, le Crès, Montferrier-le-Lez, Montpellier, Pérols, Prades-le-Lez, Saint-Brès, Sussargues, Vendargues et Villeneuve-lès-Maguelone. Les 18 communes restantes sont liées à des contrats avec le privé jusqu’en 2021. A cette date, « ce sera à elles de décider si elles souhaitent rejoindre la régie publique », dit René Revol. « Nous ne forcerons la main à personne ».

Publié dans le Midi Libre le 30 décembre

Merci Veolia!

Le 16 décembre sur France Inter, Nicole Ferroni a décidé de consacrer son billet à Veolia, dont le patron, Antoine Frérot, était justement l’invité de la matinale. « Il y a quand même des choses très positives dans Veolia« , a tenu à rappeler dans un premier temps l’humoriste, citant notamment les nombreux emplois financés par le géant français. Nicole Ferroni a aussi salué les « missions » nobles de Veolia, évoquant le recyclage, l’approvisionnement en eau et en électricité de pays en développement. « Rien que pour ça, parce que Veolia est un semeur de lumière et d’eau pure à travers le monde, on peut vous dire merci !« , a ironisé la billettiste. Continuer la lecture de Merci Veolia!

Besançon, assurances pour les fuites d’eau : « on ne les recommande pas »

Suite aux courriers envoyés aux usagers les incitant à souscrire une assurance pour d’éventuelles fuites d’eau, la Ville de Besançon a tenu à rappeler lors d’une conférence qu’elle ne le recommandait pas. Elle est même allée au-delà en contactant la direction de la concurrence.

« Cela ne sert pas à grand chose ! » Les mots sont dits. La Ville de Besançon qui gardait jusqu’ici un certain recul par rapport à ces courriers reçus chaque année par les Bisontins, prend aujourd’hui la parole.

C’est une mention récente sur ces missives commerciales, stipulant que ce genre d’assurance était« recommandée par votre fournisseur d’eau » qui l’a fait réagir. Ce fut en quelque sorte la goutte d’eau qui a fait déborder le vase ! « Nous n’avons jamais autorisé cela. Nous avons considéré que la ligne jaune était franchie », indique Christophe Lime, adjoint au maire délégué à l’eau et à l’assainissement.

Partie civile en cas de plainte

En présence de représentants locaux de l’association Consommation, logement et cadre de vie (CLCV), il a ainsi rappelé à la presse que non seulement, ce qui était proposé dans ce type d’assurances était « très limitatif », mais qu’en plus « c’est déjà couvert pas d’autres types d’assurances », incluses dans les forfaits habitation ou liées à la carte bancaire.

Et de préciser que la loi Warsam, mise en application en 2013, prévoit déjà certaines applications lorsqu’il y a des fuites d’eau en terre. « Elle réduit fortement les surconsommations si l’usager arrive à préciser qu’il n’y est pour rien. »

Jugeant « ces courriers au ton alarmiste […] plutôt destinés à soutirer de l’argent », la mairie a ainsi contacté la direction de la concurrence pour signaler ce qu’elle considère être une fraude autour de cette mention l’impliquant directement. Elle a demandé qu’une enquête soit ouverte et se dit prête à se porter partie civile si le procureur décide de porter plainte.