A Asnières, la conférence-débat “L’Eau, bien commun” , a réuni environ 80 personnes le 7 février, représentant une large diversité : citoyens-yennes, élus-ues municipaux, candidats-tes aux prochaines élections municipales, quelques salariés et syndicalistes de plusieurs sites de production d’ Eau et force (Suez) et de Veolia.
A l’initiative de Attac 92, cette initiative a été un moment de riches débats, de réflexions communes et d’informations nécessaires à la concrétisation d’une gestion publique de l’eau potable.
Parmi les participants, Léo Landau, responsable de “Eau Claire de Seine” qui coordonne les actions (notamment un recours juridique) contre la décision du Syndicat des Eaux de la Presqu’Île de Gennevilliers (SEPG) qui a reconduit, en mai 2013, le principe de délégation du service public de l’eau, alors que la fin du contrat actuel est seulement en Juin 2015 ! Le recours pointe notamment les conditions curieuses de la tenue de cette réunion, en l’absence de tout public, les pouvoirs de police étant confiés au délégataire!
Jean-Claude Oliva, directeur de la Coordination Eau Ile de France (CEIDF), a rappelé que la tendance actuelle est au retour à la gestion publique. La création récente (en 2010) de la régie municipale de la Ville de Paris (EAU de PARIS) est une exemple positif, à plus d’un titre : baisse de 8% du prix du m3 de l’ eau, intégration des personnels issus des sociétés privées, augmentation de la masse salariale globale, approche sociale dans la fourniture de l’ eau potable, gouvernance plus démocratique (avec intégration des instances représentatives) , programmes ambitieux de maintenance et d’ investissement pour conserver un bon niveau de fonctionnement et d’ évolution technologique, etc.
Les participants ont pu relever que le tarif au SEPG est encore plus élevé qu’au SEDIF!
Affaire à suivre !
Le recours juridique qui a de fortes chances d’aboutir, rouvre la possibilité d’un retour à une gestion publique, en cas de changement de majorité au SEPG. Ce qu’a bien compris la majorité actuelle du SEPG, en tentant de modifier les statuts du syndicat à la veille des élections, pour empêcher toute remise en cause. Une tentative de putsch dénoncée par les élus socialistes, qui a échoué.