Plus d’un an après les propos par un membre de l’association Eau Secours 62, ce dernier avait comparu, jeudi 17 novembre, devant le tribunal correctionnel d’Arras, pour un double délit de diffamation. Le dépositaire de la plainte : le président de la communauté urbaine d’Arras, Philippe Rapeneau. Le prévenu a été relaxé ce jeudi.
Les adhérents de l’association Eau Secours étaient venus en nombre, le 17 novembre, soutenir l’un des leurs. Celui que le président de la communauté urbaine d’Arras, Philippe Rapeneau – absent à l’audience –, a attaqué pour des propos qu’il aurait prononcés lors d’une conférence de presse, et relayés dans notre journal du 15 mars 2015.
Les mots qui ont fâché : « déni de démocratie » et « levier de la peur et de l’intimidation ». Rappelons qu’à l’époque, l’association Eau Secours 62 militait pour une potentielle gestion de l’eau potable en régie – à compter du 1er janvier 2017 –, tandis que la CUA préférait reconduire la délégation de service public. L’association estimait ne pas être suffisamment écoutée, d’où la conférence de presse… puis les propos.
Pour la vice-procureure Élise Bozzolo, l’infraction n’était tout simplement « pas suffisamment caractérisée » puisque les « propos sont vagues et généraux, et adressés à un personnage public ». Aussi avait-elle requis la relaxe, après s’être indignée de voir une telle action menée au pénal. Le jugement avait été mis en délibéré.
Le jugement était attendu ce jeudi. Entre vingt et trente personnes étaient présentes au tribunal pour soutenir le prévenu. Ce dernier a été relaxé.
Par Céline Wlodarski et Fabien Bidaud
dans La Voix du Nord
Écoutez aussi le reportage de radio PFM
Entretiens après l’annonce de relaxe, avec Me Antoine Le Gentil (avocat au barreau d’Arras) et Jean-Michel Damiens.