« On ne peut pas demander aux agences de l’eau de faire toujours plus avec moins de moyens. Les comités de bassin devront faire des choix et les assumeront« , réagissent les sept présidents de comités dans un communiqué commun. Ceux-ci, accompagnés des six directeurs des agences de l’eau, ont été reçus le 5 août dernier par Nicolas Hulot et ses deux secrétaires d’Etat, Sébastien Lecornu et Brune Poirson. Un article de Laurent Radisson publié le 5 août dans Actu-Environnement.
Les ministres leur ont fait part d’un arbitrage budgétaire qui instaurerait « un plafond mordant sur la redevance sur l’eau« , réduisant de facto les moyens dont disposent les agences de l’eau. « Les défis qui sont devant nous sont énormes« , se défend François Sauvadet, à la tête de la conférence des présidents de comités de bassin. Et de citer : objectif de 100% de bon état des eaux en 2017, prise en main de la compétence Gemapi par les collectivités, élargissement des compétences des agences à la biodiversité et au milieu marin, renouvellement des réseaux et lutte contre les fuites, adaptation au changement climatique.
Les redevances sur l’eau payées par les consommateurs et les usagers « n’ont pas vocation à alimenter le budget des parcs nationaux ou de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage« , estiment en outre les sept présidents de comités de bassin.
Les agences de l’eau contribuent déjà à hauteur de 175 millions d’euros au budget de l’Etat et de 145 millions au budget de l’Agence française pour la biodiversité. Les organismes de bassin craignent qu’une ponction supplémentaire ne soit votée dans le cadre de la loi de finances pour 2018. Ils se félicitent en revanche de « l’ouverture de la composition de l’Agence française de la biodiversité à un représentant des comités de bassin« .