Tous les syndicats de Veolia Eau France appellent à la grève pour le 3 juillet. Quand capital.fr s’alarme des coupures d’eau… Lire aussi le communiqué de l’intersyndicale.
Les salariés de Veolia Eau France sont chauds bouillants. A l’occasion d’un CCE qui se déroule ce 28 juin et après l’annonce la semaine dernière de prochaines suppressions d’emplois et de mobilités géographiques forcées, l’intersyndicale CFE/CGC, CGT, FO, CFTC et UNSA a réagi le 27 juin 2017 en appelant à la grève pour le lundi 3 juillet, une action renouvelable si la direction ne bouge pas.
A noter que la CFDT qui, pour sa part, faisait montre d’une attitude conciliante vis à vis du directeur général Frédéric Van Heems, s’est décidée à monter aussi au front. Dans son tract, les initiales du directeur sont tournées en dérision : Fabulateur, Vénéneux et Harangueur. “C’est la première fois dans l’histoire plus que centenaire de la Generale des Eaux, devenue Veolia, qu’il y a une annonce de suppression d’emplois, s’inquiète Jean-Luc Touly délégué FO de Veolia Eau Île de France. Ces dernières années, il y a déjà eu trois plans de départs volontaires. Nous étions 15.000, nous voilà 12.000, et bientôt 11.000 ! Pourquoi cela s’arrêterait-il ?“
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Question, les salariés de Veolia vont-ils couper l’eau ? A la fin des années 80, lors d’un mouvement de grève, le débit avait été ralenti dans certaines agglomérations pendant quelques temps. Théoriquement, il est désormais impossible d’interrompre l’alimentation d’eau en conformité avec la loi Brottes de 2013 qui empêche les fournisseurs d’eau d’interrompre l’alimentation des particuliers incapables de payer leurs factures et qui garantit aussi la continuité du service public de distribution d’eau.
“On peut imaginer que les salariés d’astreinte de nuit refusent de se rendre à leur travail pendant la grève, avertit Jean Luc Touly. Dans ce cas là, l’encadrement doit prendre le relais. Mais vu la façon dont de nombreux managers se sentent aussi lésés par le comportement de la direction, cela ne sera pas si simple.”
Bref, Frédéric Van Heems a tout intérêt à se montrer conciliant avec les syndicats, s’il ne veut pas que l’affaire prenne un tournant vraiment saumâtre, y compris pour les usagers.