Le cycle de printemps des réunions de quartier est l’occasion pour la municipalité PS d’évoquer le dossier de la gestion de l’eau potable qui, le 1er octobre prochain, va basculer dans le giron public. Cela faisait 26 ans qu’elle était confiée à un opérateur privé. Un changement qui se fera tout en douceur pour les 12.046 abonnés qui achètent chaque année 3,2 millions de m3d’eau.
« Sans interruption de la production », précise Marc Gricourt, jamais avare de plaisanterie. « Nous bénéficions aujourd’hui avec Veolia d’une grande qualité de l’eau. Sans a priori, et après avoir examiné différentes possibilités, nous avons pris la décision de reprendre la main pour mieux maîtriser les choses. Une étude a clairement démontré qu’il était préférable d’opter pour une gestion publique. »
Captage, distribution et nettoyage, c’est l’ensemble du cycle de l’eau qui sera bientôt assuré par les services de la Ville. « C’est un nouveau challenge, indique le maire-adjoint Jérôme Boujot. A trois mois de l’échéance, nous sommes opérationnels. Tout se passera bien. »
La chasse aux fuites
Le constat, c’est que depuis la signature en 1990 du contrat d’affermage avec la Compagnie des eaux (aujourd’hui Veolia), certaines choses avaient fini par échapper à la Ville. « Il y avait des frais annexes que l’on ne comprenait pas très bien », relate Jérôme Boujot. « On s’est aperçu que des travaux de renouvellement du réseau, d’un montant de 5 M€, n’avaient pas été réalisés comme ils auraient dû l’être », ajoute le maire.
D’où d’âpres négociations et la prolongation du contrat pour une durée d’un an contre l’engagement de Veolia de mener des travaux de modernisation incluant notamment le remplacement de tous les compteurs. « Nous récupérons un patrimoine en bon état, assure Jérôme Boujot. Pour l’usager, le retour en gestion publique sera neutre. La seule différence, c’est que Veolia n’apparaîtra plus sur la facture. Nous en profitons pour mettre en place un numéro d’appel unique et un service relations clients de proximité. »
Il y a aura si peu de différence que…. le prix du m3 demeurera inchangé. « Car nous voulons maintenir notre capacité d’investissement, explique Marc Gricourt. Mais si on s’aperçoit que l’on est en capacité de faire un effort, on le fera. Sachant que le prix actuel se situe dans une moyenne favorable par rapport aux villes de même taille. » « On préfère être prudent, observe Jérôme Boujot. On a vu certaines collectivités baisser les prix puis les réaugmenter aussitôt après s’être aperçues qu’elles devaient entreprendre des travaux coûteux. Aujourd’hui, sur 100 m3 d’eau produits, seulement 80 m3 sont distribués. L’objectif est d’augmenter les rendements. »
Prochaines réunions publiques (à 19 heures), quartier ouest mardi 17 mai (espace Quinière), quartier est mercredi 18 mai (école Marguerite-Audoux), quartier centre mardi 24 mai (Maison de la magie), quartier sud mercredi 25 mai (salle Beauce).
Publié par La nouvelle république, le 13 mai