Guadeloupe: deux associations portent plainte

L’Union régionale des consommateurs et l’association SOS environnement portent plainte contre tous les acteurs de l’eau en Guadeloupe : syndicats, collectivités, fermiers etc. Elles dénoncent des « violations multiples de la loi » .

« Cela fait 55 ans que ça dure. Tous les décideurs passent et le problème de l’eau demeure et bien entendu, s’aggrave » . Pour Serge-Klod Mandil, président de SOS Environnement « il faut désormais arrêter de subir » . Aux côtés de l’union régionale des consommateurs, menée par Judes Griffard, son association a décidé de monter au créneau : le 30 janvier, une plainte pénale auprès du procureur de la Réplique a été déposée contre l’ensemble des acteurs publics et privés de la gestion de l’eau en Guadeloupe. Sont visés, les syndicats (Siaeag etc), les fermiers (Générale des eaux etc) et l’ensemble des collectivités.
« OBLIGATION DE SERVICE PUBLIC »
« Le problème de l’eau est récurrent, souligne Judes Griffard. Dès les années 1990, pour que soient préservées les ressources en eau plusieurs actions avaient alors été préconisées : la mise en oeuvre d’une irrigation mieux adaptée, la diversification de la ressource au niveau des rivières et des nappes, la construction de grands réservoirs de stockage et la mise en place de périmètre de protection de captage d’eau. »
50% de la production est perdue dans la nature en raison de canalisations vieilles de 60 ans. « Les collectivités responsables du réseau d’eau n’effectuent pas pour autant les travaux de réparation des canalisations alors que l’usager contribue financièrement à la préservation de la ressource » .
Se basant sur les textes du code général des collectivités territoriales, les deux associations rappellent que la distribution publique de l’eau « est une obligation de service public » .
Pour l’heure, les deux associations sont en attente des suites que voudra bien donner le ministère public à cette plainte.
« L’exposition des usagers à des risques de pollution »
Les associations plaignantes reprochent aux différents acteurs de l’eau ? : « les désagréments subis par les entreprises et les ménages en raison des tours d’eau et des coupures intempestives, le détournement et l’utilisation à d’autres fins des fonds collectés sur les factures des usagers au titre des travaux, l’exposition des usagers à des risques de pollution en raison de fuites multiples et de la vétusté affectant les réseaux et enfin l’apport abusif de fonds publics annoncés dans l’urgence pour couvrir les pertes résultat de la gestion hasardeuse des deniers des collectivités ayant en charge la gestion directe et indirecte de l’eau. »
Les tours d’eau pour bientôt ?
Arrivé du Carême oblige, la semaine dernière, le Siaeag (syndicat intercommunal d’alimentation en eau et d’assainissement de la Guadeloupe) avait annoncé le retour des « tours d’eau solidaires ? » dans le but de compenser « un déficit de mise à disposition d’eau sur le réseau de l’usine Belle Eau Cadeau à Capesterre » .
Chaque jour, une zone différente sera coupée 24 heures et ce calendrier se répétera chaque semaine tant que besoin. Sont concernées, les communes de Capesterre-Belle-Eau, le bourg des Abymes, Sainte-Anne, Goyave, Gosier, Saint-François, La Désirade et Le Moule.
Une commission sécheresse est organisée en préfecture, mardi, avec tous les acteurs de l’eau (préfet, collectivités, syndicats etc). Une rencontre prévue chaque année pour faire le point sur un éventuel état de sécheresse avant le carême.
Pour rappel, cette période de restriction, démarrée, l’an dernier, à la fin février, avait perduré jusqu’à fin septembre.
Publié par France Antilles Guadeloupe

Une réflexion sur « Guadeloupe: deux associations portent plainte »

  1. bonjour,
    Il me semble que la distribution de l’eau potable est une obligation du service public ; pouvez vous me dire pourquoi nous devons payer une somme excessive pour obtenir un conteur
    afin de se connecter au réseau .
    Je viens de recevoir un devis juste pour la pose du compteur de 1643.25 €
    Merci de votre réponse

    ps ; il y a t’il une jurisprudence sur le sujet

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