Archives de catégorie : Les usagers font avancer la gestion publique

Maubeuge: une manif pour les défenseurs d’une eau en régie publique

Le Collectif du refus de la misère  a organisé, ce mardi, « une ultime opération de sensibilisation » autour de la question de la gestion de l’eau potable en régie publique. Une mobilisation pour informer les citoyens et faire pression sur les élus, « avant qu’il ne soit trop tard ».

Avranches : clash sur le prix de l’eau au conseil municipal

Le rapport annuel sur la gestion du service public d’eau potable a provoqué un débat houleux lundi 7 mars entre les élus de la majorité et de l’opposition municipale d’Avranches. Cette fois, Guénhaël Huet, député (Les Républicains) et chef de file de l’opposition, n’a pas digéré la diffusion publique de l’audit réalisé par la Ville sur le prix de l’eau. Ses conclusions affirment que le prix de l’eau est trop cher à Avranches.

Continuer la lecture de Avranches : clash sur le prix de l’eau au conseil municipal

Avignon : 3e victoire des usagers au tribunal

Avec les jugements que le Tribunal d’Instance vient de rendre, nous voici en mesure de faire un BILAN et de renforcer notre appréciation négative de la gestion de la SAE/Veolia sur le contrat d’Avignon.

Nous devons les apprécier dans leur globalité et leur cohérence. Le juge avait bien perçu cette globalité puisqu’il avait ordonné, dans un 1er temps, une conciliation avec le médiateur. Les usagers se sont rendus à la convocation, Veolia a refusé. Continuer la lecture de Avignon : 3e victoire des usagers au tribunal

Gestion de l’eau potable : les délégataires privés perdent du terrain

A l’instar de grosses communes comme Paris, Nice ou Grenoble, c’est au tour de Montpellier et 13 autres communes de sa métropole de passer en régie pour la gestion de l’eau potable. Les arguments ne manquent pas mais est-ce vraiment la panacée ? Un reportage d’Actu Environnement

Captage, traitement, distribution, techniquement rien ne va changer pour les Montpelliérains, même pas le goût ! Quoique… la note sera moins salée, « moins 10%, soit en moyenne 30 euros d’économie par an et par famille« . Question emploi, les 56 personnes qui travaillaient pour Veolia (ancien délégataire privé) ont été réembauchés, donc « aucun problème de transfert de connaissances ». Réembauchés à peu près aux mêmes conditions « exceptée la participation aux bénéfices« , précise René Revol, président délégué de la commission Service public de l’eau et de l’assainissement de Montpellier métropole. Et pour cause, il n’y a plus d’actionnaires, donc plus de bénéfice, tout l’argent est réinvesti : « Jusque-là, nous avions un budget d’investissement de 3 millions d’euros par an. Avec le passage en régie, nous triplons le budget, avec 9 millions d’euros par an« .

Continuer la lecture de Gestion de l’eau potable : les délégataires privés perdent du terrain

Quimper: la jurisprudence conforte les associations

L’adoption, le 28 janvier dernier, du nouveau règlement de service de l’eau par le conseil de Quimper Communauté continue à mobiliser les associations : Eau Secours 29, Carepa et Eau et Rivières de Bretagne. Elles avaient émis un vote défavorable lors de la Commission des services publics locaux du 15 décembre dernier. Les associations dénoncent des « articles illégaux et, en particulier, celui concernant les coupures et les réductions du débit de l’eau » pour les mauvais payeurs. « Un récent jugement du tribunal d’instance de Puteaux nous donne une nouvelle fois raison puisque Veolia a été condamné à une amende de 5.500 € et à rétablir un débit normal de l’eau dans le logement d’une mère et de son fils », note Édouard Ryckeboer pour Eau Secours 29. Veolia avait en effet installé un système de réduction du débit d’eau chez ce particulier de Toulon. Le juge a estimé que les effets de cette réduction avaient les mêmes conséquences qu’une coupure qui est incompatible avec l’exigence d’un logement décent. Édouard Ryckeboer dénonce donc la formulation dans le règlement de l’eau quimpérois : « Le débit d’alimentation en eau pourra être réduit ou fermé selon la réglementation en vigueur jusqu’au paiement des factures dues » en la jugeant illégale. « Cette fermeture ou réduction ne pourra se faire que si la législation, changeante sur ce point, le permet », avait précisé Alain Decourchelle, vice-président de Quimper Communauté, peu après. La jurisprudence va donc plutôt dans le sens des associations.
Publié dans Le Télégramme du 17 février 2016