L’Association vivre ensemble à Carquefou (Avec) « regrette vivement » la décision de la municipalité de ne pas autoriser l’opérateur, mandaté par Nantes métropole, à procéder à l’installation d’un équipement provisoire « permettant aux familles vivant dans les trois bidonvilles de la commune d’accéder à l’eau potable », déclare l’association. Publié par Ouest France le 29 juin 2020.
Le dispositif expérimental de trois mois, à l’initiative de Médecins du monde et validé par Nantes métropole, concerne, après un diagnostic effectué en mai, une dizaine de terrains sauvages implantés dans plusieurs communes de l’agglomération nantaise. Cette étude a été effectuée par un organisme humanitaire (Solidarités International), spécialiste de l’adduction de l’eau dans les bidonvilles et camps de réfugiés.
« L’ensemble de l’opération (diagnostic, fourniture du matériel, installation, suivi technique) est entièrement financé par Solidarités International et n’impacte en rien le budget des communes concernées. Elle a en outre été expressément encouragée par l’État, via un courrier du préfet en ce sens, adressé aux mairies intéressées. »
Dans le contexte sanitaire que nous connaissons et dans la perspective de la canicule estivale annoncée, Avec s’étonne de la position de la municipalité, « laquelle n’a pas daigné répondre à notre récente interpellation sur les motivations d’une telle décision. Dans les bidonvilles de Carquefou vivent des familles (adultes, femmes enceintes, jeunes enfants) dont la plupart des parents travaillent, dont la majorité des enfants sont scolarisés dans les écoles de la ville, et qui évoluent dans un extrême dénuement, sans accès légal à l’eau et à l’électricité, dans des conditions d’hygiène et de salubrité plus que douteuses, le tout dans une précarité des plus élémentaires. L’été sera-t-il beau pour tous ? », conclut l’association.