Suite aux courriers envoyés aux usagers les incitant à souscrire une assurance pour d’éventuelles fuites d’eau, la Ville de Besançon a tenu à rappeler lors d’une conférence qu’elle ne le recommandait pas. Elle est même allée au-delà en contactant la direction de la concurrence.
« Cela ne sert pas à grand chose ! » Les mots sont dits. La Ville de Besançon qui gardait jusqu’ici un certain recul par rapport à ces courriers reçus chaque année par les Bisontins, prend aujourd’hui la parole.
C’est une mention récente sur ces missives commerciales, stipulant que ce genre d’assurance était« recommandée par votre fournisseur d’eau » qui l’a fait réagir. Ce fut en quelque sorte la goutte d’eau qui a fait déborder le vase ! « Nous n’avons jamais autorisé cela. Nous avons considéré que la ligne jaune était franchie », indique Christophe Lime, adjoint au maire délégué à l’eau et à l’assainissement.
Partie civile en cas de plainte
En présence de représentants locaux de l’association Consommation, logement et cadre de vie (CLCV), il a ainsi rappelé à la presse que non seulement, ce qui était proposé dans ce type d’assurances était « très limitatif », mais qu’en plus « c’est déjà couvert pas d’autres types d’assurances », incluses dans les forfaits habitation ou liées à la carte bancaire.
Et de préciser que la loi Warsam, mise en application en 2013, prévoit déjà certaines applications lorsqu’il y a des fuites d’eau en terre. « Elle réduit fortement les surconsommations si l’usager arrive à préciser qu’il n’y est pour rien. »
Jugeant « ces courriers au ton alarmiste […] plutôt destinés à soutirer de l’argent », la mairie a ainsi contacté la direction de la concurrence pour signaler ce qu’elle considère être une fraude autour de cette mention l’impliquant directement. Elle a demandé qu’une enquête soit ouverte et se dit prête à se porter partie civile si le procureur décide de porter plainte.