« que les distributeurs d’eau respectent la loi. » Selon cette militante, la loi Brottes, dont le décret d’application date du 27 février 2014, qui interdit à tout distributeur de couper l’alimentation en eau dans une résidence principale, n’aurait pas provoqué d’explosion du nombre de dossiers d’impayés. Elle nuance en expliquant que « les grandes sociétés ne sont pas transparentes sur ces chiffres. Nous n’avons pas de retour précis sur ces données (*). » Quant à l’objection selon laquelle la loi Brottes pourrait déresponsabiliser les usagers qui verraient, à travers elle, un blanc-seing pour ne plus régler leurs arriérés de paiement, elle s’inscrit en faux. Selon elle, les personnes qui demandent le soutien de l’association sont dans une situation de grande précarité : bénéficiaires du RSA ou de minimum sociaux, en procédure de surendettement… Elle assure « qu’elles ont généralement épuisé toutes les démarches. Elles n’ont, par exemple, plus accès au Fonds solidarité logement…» En outre, la militante plaide pour une mesure qui, a contrario, responsabiliserait les consommateurs : « On porte la proposition que les tarifs soient établis en fonction de la consommation des ménages. » Une mesure qui pourrait également être bénéfique aux ressources en eau.
(*) Augmentation : Antoine Frérot, PDG de Véolia environnement, impute à la loi Brottes « une hausse des impayés depuis huit mois, (propos rapportés par l’AFP en février 2016) et le taux des impayés qui est habituellement de l’ordre de 0,6-0,7 %, pour le groupe, a plus que doublé en huit mois. »
- vendredi 1er juillet 2016
- Édition(s) : Béziers