L’eau est un sujet sensible dans l’agglomération nîmoise. Sur les 27 communes qui la composent, 4 sont en régie publique, les autres ont fait le choix d’une délégation de service public. Choix que le collectif citoyen pour une régie publique de l’eau conteste, surtout quand le contrat prend fin.
« Dans la commune de Sainte Anastasie, membre de l’Agglomération Nîmes Métropole, la Délégation de Service Public (DSP) relative à la fourniture d’eau, confiée à la SAUR depuis 2005, prend fin en juillet 2017. L’Agglomération propose de la renouveler pour deux ans afin que ce contrat prenne fin en même temps que les contrats des autres communes de l’Agglomération, en décembre 2019 » affirme le collectif citoyen pour une régie publique de l’eau qui avait déjà fait parler de lui il y a quelques semaines évoquant une augmentation progressive du prix de l’eau jusqu’en 2019 et un tarif global et identique pour les 27 communes alors que les 4 communes en régie publique ont les prix les plus bas.
Pour Sainte-Anastasie, ce type de prolongation doit avant tout servir l’intérêt général, il doit aussi être programmé sur une durée maximale d’un an si on en croit le Code Général des Collectivités Territoriales.
« Jusqu’à présent le délégataire (NDLR la SAUR) prenait à sa charge les gros travaux et facturait l’amortissement de ces travaux à l’usager par l’intermédiaire du prix de l’eau. La prolongation de la DSP proposée transfère à la collectivité la prise en charge des gros travaux. Il n’y a donc plus aucune raison pour que le prix de l’eau dans cette commune reste aussi élevé, comme cela est proposé dans la délibération, sauf à faire un cadeau à la SAUR sur le dos des usagers de cette commune » poursuit le collectif.
Si la Délégation de Service Public n’est pas forcément néfaste, elle n’est pas forcément le meilleur moyen de gestion de l’eau. « Selon des études, iIl semblerait que les régies assurent une meilleure gestion avec un plus grand souci de la sécurité du personnel et des usagers. Quant à la responsabilité des élus, il faut être bien naïf pour s’imaginer que la gestion de l’eau en DSP exonère en quoi que ce soit les élus de leurs responsabilités » lancent les membres du collectif.
« Finalement, à travers cette délibération portant sur la DSP Eau de Sainte-Anastasie, une question se pose toujours, qu’en est-il de la DSP Eau de la ville de Nîmes ? D’après les avis argumentés de la Direction Départementale des Finances Publiques (DDFiP), la DSP Eau de la ville de Nîmes doit prendre fin impérativement en février 2017 » conclut le collectif citoyen pour une régie publique de l’eau.
Publié le 30 mars 2016 par Objectif Gard