Plusieurs associations de consommateurs, d’usagers de l’eau, de salariés du secteur de l’eau et de citoyens se sont mobilisées pour demander qu’elles soient intégrées au processus de création du syndicat unique de l’eau. Elles demandent aussi à participer au fonctionnement de cette future entité.
La préfecture de la Guadeloupe dément toute signature de cet arrêté de création du syndicat unique de l’eau de la Guadeloupe, dans les jours qui viennent. Jacques Billant, le préfet de région, applique une méthode de concertation, selon les services préfectoraux. Le dossier est très complexe, il faut du temps. Pour l’heure les discussions sont toujours en cours. La préfecture préfère attendre avant toute création de cette entité unique réclamée de tous, mais tellement compliquée à mettre en œuvre.
Les discussions ont débuté en décembre 2014 sous la houlette de l’État, des collectivités régionale et départementale. Un an et un mois plus tard, les choses ont avancée, mais doucement. Les communautés d’agglomération ont hérité de la compétence « eau » des communes. Aujourd’hui, la grande majorité de ces établissements publics de coopération intercommunale a étudié les statuts de cette future entité unique baptisée « Eaux de Guadeloupe ». Il ne reste plus désormais qu’à la créer, et surtout trouver la cohésion politique. Seule la communauté d’agglomération du Sud Basse-Terre, présidée par Lucette Michaux-Chevry, ne souhaite pas pour le moment adhérer à ce projet. Le préfet lui préconise le dialogue.
Le dialogue, les salariés du secteur de l’eau le souhaite aussi. Regroupés en collectif, ils espèrent eux aussi intégrer le conseil d’administration de ce syndicat « Eaux de Guadeloupe ». Ils ont fait des demande de table ronde, pour l’heure pas de réponse selon eux.
Une défiance vis-à-vis des politiques
Les organisations qui font cause commune n’entendent pas laisser aux élus politiques les mains libres dans la création et la gestions de cette future entité. Selon les responsables politiques ont géré durant de nombreuses années ce dossier, et aujourd’hui des foyers se retrouvent sans eau potable au robinet durant plusieurs jours. Le collectif des citoyens de Guadeloupe a même écrit à François Hollande, le président de la République.
Les différentes organisations espèrent que leurs doléances seront entendues. Elles veulent participer pleinement à la création et au futur fonctionnement de « Eau de Guadeloupe ». Dans le cas contraire, elles pourraient se mobiliser.
Par Olivier Lancien, publié le 14/01/2016