Martinique : des coupures d’eau en toute illégalité

 

 

 

 

 

L’association de défense des usagers de l’eau en Martinique (Aduem) représentée par sa secrétaire Evelyne Hierso, dénonce le comportement des fermiers, notamment la SME Sté Martiniquaise des Eaux, filiale de Suez, qui ne respecteraient pas toujours la loi interdisant désormais de coupure l’eau des abonnés en résidence principale, même en cas de factures impayées.

Carcassonne: le collectif de l’eau s’offrira son étude

L'eau est un bien commun de l'humanité, à ce titre, estiment les tenants, la ressource ne doit pas être gérée par des multinationales./ Photo DDM, Roger Garcia.

L’eau est un bien commun de l’humanité, à ce titre, estiment les tenants, la ressource ne doit pas être gérée par des multinationales./ Photo DDM, Roger Garcia. 

Le collectif du carcassonnais pour une gestion publique de l’eau organisait hier soir une soirée-débat au Colisée. L’occasion de remettre le citoyen au cœur des décisions politiques.

L’eau est un bien et n’a pas vocation à se muer en juteux dividendes. L’argument défendu par le Collectif carcassonnais pour une gestion publique de l’eau n’est pas nouveau. «Le combat a démarré il y a une quinzaine d’années», rappelle l’une de ses membres. Mais l’échéance qui lie la ville de Carcassonne à la Lyonnaise est une formidable occasion de mettre le débat sur la place publique. Reste à être entendu. Pour l’heure, les élus semblent devoir rester sourds. Qu’importe, c’est aux «citoyens d’être le contre-pouvoir», explique François Guieu, le réalisateur de Vagues citoyennes. Un documentaire diffusé hier soir au Colisée dans le cadre d’une conférence-débat.

«De la bonne comptabilité»

Invité également du collectif, Gabriel Amard, s’apparente à un légiste. Il dissèque les contrats liant les collectivités aux fermiers et entend prouver que la gestion publique est bien plus économe. «Ce n’est pas de l’idéologie, mais de la bonne comptabilité», affirme-t-il. Voilà qui devrait séduire, ceux qui prônent une gestion vertueuse des affaires publiques. Pour lui, le calcul est simple. «Les emplois en régie ne servent qu’à la bonne marche du réseau. Il n’y a ni commerciaux, ni communicants. De plus en régie, l’argent ne remonte pas à la holding». Alors Gabriel Amard va s’atteler d’ici la fin du mois de janvier à préparer une étude (ou contre étude, c’est selon) sur le coût d’une régie publique. Hier, ce soutien de poids au collectif a d’ores et déjà souligné que le contrat de la Lyonnaise avait nécessairement des impacts sur la facture d’eau. «La Lyonnaise a remonté en 2014, 152 000 € à sa holding et réalisé une marge, après impôt, de 304 000 €». Sans oublier les 152 000 € d’impôts versés au titre de l’imposition des sociétés et qui est donc répercutée à l’abonné. De quoi dégager une certaine autonomie financière pour une future régie. «Ce que je propose aujourd’hui, c’est simple. Il faut rencontrer les élus et leur montrer notre étude et celle du bureau d’études. Et après on vote !» Chiche !

Publié dans La Dépêche du Midi, le 5/11/2015

Tourcoing: Payboost, nouvelle marionnette de Veolia

Lors du conseil municipal du 3 octobre, Gérald Darmanin a annoncé l’arrivée de Veolia dans l’ancienne chambre de commerce. La société se nomme Payboost, elle propose des solutions de facturation, d’encaissement et de recouvrement. Une centaine de salariés sont attendus début 2016.

Veolia a perdu plusieurs marchés d’exploitation de l’eau comme à Paris, Rennes ou Nice. Le prix de l’eau baisse. Alors le groupe Veolia, qui affiche 5,56 milliards d’euros de chiffre d’affaires et 52 000 salariés, cherche des relais de croissance.

Le groupe a lancé Payboost, aujourd’hui coquille vide mais qui doit dans six mois emménager dans les bureaux de l’ancienne chambre de commerce de Tourcoing, place Roussel.

« Nous avons lancé NovaVeolia, filiale à 100 % de Veolia qui développe des sociétés innovantes comme Majikan, FluksAqua et Payboost, précise Veolia. Ce sont des start-up qui s’appuient sur l’expertise de Veolia eau pour proposer des solutions très innovantes. »

Ainsi, Veolia espère conquérir de nouveaux marchés auprès des collectivités, des entreprises, des bailleurs sociaux. Une ville ayant choisi de ne plus passer par une délégation de service public pour gérer la distribution d’eau pourra, en revanche, payer les services de Payboost pour améliorer la facturation et l’encaissement.

La société se concentre sur le marché français.

Un bailleur social parmi ses clients

Cette année, Veolia a gagné le contrat de la gestion de l’eau pour la Métropole de Lille. Mais l’implantation de Payboost à Tourcoing n’a, selon Veolia, rien à voir. Selon nos informations, le groupe a déjà plusieurs clients dans la métropole, dont un bailleur social qui assurerait le lancement de son activité.

Pour le groupe, « le Nord est une région où nous avons un ancrage très fort. Nous voulons, avec cette implantation, montrer que nous sommes au cœur des territoires, que nous participons à leur développement ».

La ville va rester propriétaire et abritera encore le théâtre de marionnettes ainsi qu’une salle consacrée aux associations. Il reste donc pour Payboost 2 000 m2.

La réhabilitation des locaux sera à la charge de la nouvelle société. Reste à savoir combien de personnes y travailleront et s’il s’agit de déplacement de personnels ou de créations d’emplois. « Il y aura 100 personnes pour commencer et si la société monte en charge comme il est prévu, il y aura jusqu’à 200 personnes. Pour l’instant, il est un peu tôt pour parler des profils recherchés et de la définition des postes. »

Et pour cause : un rapport de force existe depuis septembre entre la direction et les représentants du personnel, qui ne veulent pas quitter Veolia pour atterrir dans une nouvelle entité qui ne garantit pas les mêmes avantages sociaux.

La direction a donc décidé de lancer Payboost avec une nouvelle équipe et verra dans six mois si des salariés de Veolia eau ont décidé de rejoindre cette nouvelle société.

Publié dans la Voix du Nord.

Nimes: une nouvelle association en faveur d’une régie publique de l’eau

La toute jeune association Eau secours 30, présidée par Pierre-Marie Chaze, s’est réunie dernièrement en assemblée générale, salle de l’Ambiance, à Russan. L’occasion de tirer un premier bilan de ses actions, consacrées à l’assainissement non collectif et à la distribution d’eau potable. « Informer, approfondir, intervenir et encourager », tel est son credo.

Son créneau, lui, s’oriente notamment vers un travail collaboratif avec les services de l’Agglo, en particulier celui du Spanc (service public d’assainissement non collectif) : « Nous travaillons avec ses responsables pour trouver des solutions sur des cas très particuliers et nous y arrivons », se félicite Pierre-Marie Chaze, qui ne cache pas sa satisfaction concernant l’attitude du président de Nîmes Métropole Yvan Lachaud et de ses collaborateurs. « Nos rencontres se sont déroulées dans un climat franc et serein et à ce jour, nos demandes ont toujours été traitées avec clarté et dans un esprit démocratique », indique le président d’Eau secours 30.

Saur : faire évoluer le contrat de la délégation de service public

D’ailleurs, sur proposition d’Yvan Lachaud, l’association siège désormais au conseil d’exploitation du Spanc, qui s’est encore réuni en juin dernier. Un satisfecit qui ne cache pas totalement un problème sur lequel l’association se penche sérieusement : la distribution d’eau potable. En effet, si la délégation de service public confiée depuis 1969 à la Saur arrive à échéance en 2017, l’association regarde de plus près l’évolution de ce contrat « qui n’a pas eu moins de 30 amendements » et plaide plutôt pour la mise en place d’une régie municipale de l’eau. « Cela assurerait un service de qualité à moindre coût à la place de lobbyings très puissants et pas toujours clairs », estime Pierre-Marie Chaze.

En attendant, l’association œuvre surtout en matière de conseil auprès des usagers, un rôle que ne remplit pas le Spanc : « Nous nous déplaçons chez les particuliers qui se noient dans la complexité des dossiers et tentons de les accompagner en trouvant des solutions à leurs problèmes ». Des visites qui s’élargissent au-delà de la couronne nîmoise et une notoriété qui grandit, pour cette association de bénévoles, jusqu’à Lirac ou Saint-Laurent-des-Arbres, communes représentées à leur dernière assemblée.

En attendant que leurs propos coulent de source, des points litigieux restent en suspens : « Il subsiste des désaccords mais les choses avancent dans le bon sens », conclut Pierre-Marie Chaze.

Eau secours 30, 1 311, chemin de Russan, 30000 Nîmes.

Publié par Midi Libre

Morbihan: l’eau potable ne coule pas au même prix pour tout le monde

Le prix de l’eau dans les communes du Morbihan varie en fonction du distributeur. Pour 80 m3, le prix peut presque doubler.

En cette fin d’année, les syndicats et communes en charge de la distribution de l’eau potable dans le Morbihan doivent fixer la tarification 2016. Avec cette enquête, l’union des usagers de l’eau du Morbihan a voulu savoir comment se répartissait le prix de l’eau dans le Morbihan

Le prix de l’eau dans les communes du Morbihan varie en fonction du distributeur. Pour 80 m3, le prix peut presque doubler.

En cette fin d’année, les syndicats et communes en charge de la distribution de l’eau potable dans le Morbihan doivent fixer la tarification 2016. Avec cette enquête, l’union des usagers de l’eau du Morbihan a voulu savoir comment se répartissait le prix de l’eau dans le Morbihan.

« En général, pour le département, on mélange tous les tarifs et on fait une moyenne. Mais ça n’est pas suffisant pour le consommateur. Nous voulions voir ce qui se passait par syndicat et par régie. Dans la réalité du terrain, il y a une très grande disparité », explique Daniel Robert, président de l’association des usagers de l’eau du Morbihan.

Le prix de l’eau dans les communes du Morbihan varie en fonction du distributeur. Pour 80 m3, le prix peut presque doubler.
Le prix de l’eau dans les communes du Morbihan varie en fonction du distributeur. Pour 80 m3, le prix peut presque doubler. | Infographie Ouest-France

Comment expliquer une telle différence entre Séné et Elven ?

Séné a une ressource en eau potable en souterrain. Elle est plus pure et a donc un coût de traitement relativement bas. Pour Elven, l’eau est potable mais l’origine n’est pas la même. Elle contient des substances qu’il faut éliminer. Donc, ça coûte cher.

« À Séné, nous avons aussi un réseau périurbain avec une densité de population plus importante que dans un milieu rural comme Elven, où l’acheminement de l’eau requiert davantage de tuyaux. Le troisième et dernier point qui explique cette différence de tarif, c’est que Séné (comme Vannes et Lorient) est en régie communale alors qu’Elven travaille avec une société privée », ajoute Daniel Robert.

De plus, on constate une augmentation de 2 % du prix de l’eau, en 2015, pour le syndicat Eau du Morbihan qui couvre la zone de Gourin, Pontivy, Ploërmel et La Gacilly. En 2016, on se doute qu’il y aura une nouvelle hausse pour cette zone.

L’association demande que dans l’ensemble des syndicats, la grille tarifaire soit revue en tenant compte de la consommation moyenne et en mettant en place une tarification progressive.