Sauvons l’étang de Berre

Manifestation du 5 mars 1989 à St-Chamas

Grâce à la limitation des rejets EDF imposée par les associations indépendantes (Coordination des Pêcheurs, L’Étang Nouveau), depuis 2007, l’étang de Berre a retrouvé une vie aquatique intense ; les activités de loisirs et de pêche s’y développent…
Mais, pendant l’été 2018, sous les effets conjugués de la canicule, conséquence du changement climatique, des orages et des rejets boueux EDF (commencés le 18 juin), l’étang de Berre a été profondément dégradé. C’est un préjudice insupportable.

Face à la situation critique de l’été 2018, les seules mesures prises par les pouvoirs publics ont été l’interdiction de la récolte des palourdes et parfois de la baignade. Information : zéro ; consultation : zéro ! C’est plus qu’insuffisant. Nous appelons les usagers et riverains de l’étang à exiger des mesures concrètes de sauvegarde de l’étang et au-delà, de sauvegarde de notre ressource en eau et de notre littoral.

L’eau de la Durance doit, et peut, retrouver son cours naturel.

Le détournement de l’eau de la Durance dans le canal usinier EDF a des conséquences insupportables. Au-delà de l’étang de Berre, il menace notre principale ressource en eau et notre littoral, de la Camargue aux Pyrénées Orientales. Il faut y mettre un terme. L’eau de la Durance doit retrouver son cours naturel. C’est une urgence vitale ! C’est possible en deux temps.

  1. Immédiatement : Interdiction des rejets de Saint-Chamas aussi longtemps et aussi souvent que l’eau de Durance sera chargée comme actuellement, restitution à la rivière à Mallemort (13).
    Limitation des rejets à 300 Mm³/an – contre les 1200 Mm³/an qui y sont encore gaspillés – toujours par restitution à la rivière, à Mallemort (13) ;
  2. Construction du bassin de délimonage prévu par la Convention État-EDF du 19 août 1966, (52 ans !), bassin qui interdira tout apport de limon dans l’étang.
    Restitution totale de l’eau de la rivière à son cours naturel, par transformation de la chaîne Durance en STEP, avec un bénéfice énergétique majeur (p 2 et 3) ;

Prévention des méfaits sur l’étang, des canicules d’ores et déjà prévisibles avec le changement du climat.

  • Contrôle strict de tous les rejets dans l’étang ;
  • Mise en service d’un catamaran pour récolter les algues vertes et autres corps dont la décomposition contribue à l’anoxie du milieu (absence d’oxygène) ;
  • Installation d’aérateurs de l’eau comme sur l’étang du Prévost (Languedoc) dans les zones touchées par la malaïgue (Vaïne et anse de Saint-Chamas) ;
  • Développement des herbiers de zostères, plantes marines qui apportent de l’oxygène au milieu ;
  • Pose de « récifs » à poissons dont les plus simples sont des cages en plastique accrochées aux appontements des ports pour héberger les alevins ;

Arrêt de tout aménagement destructeur du milieu et du littoral.

  • Arrêt des constructions de nouveaux « anneaux » portuaires qui ne servent à rien qu’à dégrader le littoral ; interdiction de tout autre aménagement immobilier du littoral ;
  • Charte des communes associées au Conservatoire du Littoral pour garantir l’intégrité des rivages ;
  • Classement de l’étang au patrimoine de l’UNESCO.

Par l’association l’étang nouveau

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